l’Abuco encourage la dénonciation des…..

C’est désormais sur le front de la lutte contre les violations des droits humains, notamment la corruption, que l’Association Burundaise des Consommateurs (Abuco) s’illustre.

Elle est en pleine campagne de sensibilisation d’une semaine en province de Ngozi pour inciter la population à dénoncer les cas de corruption auprès du CAJAC (Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne). « Les droits des consommateurs ne seront jamais respectés dans un pays gangrené par la corruption », explique Amedé Ndagijimana, directeur exécutif de l’Abuco, dans un point de presse tenu ce mardi 15 juillet.

Il affirme que ce travail s’effectue en toute confidentialité : « Une fois que la personne nous confie son cas, nous le soumettons à la justice et lui assurons le suivi jusqu’au jugement ». Et de noter que la lenteur de l’exécution d’un jugement reste un défi : « Le plus grand obstacle est la lenteur au niveau du traitement des dossiers. Nous avons un procès de corruption, dont le jugement a été rendu, mais dix ans viennent de s’écouler sans qu’il ne soit exécuté. »

Autre défis, ajoute Ndagijimana, la réticence des citoyens dans certains coins du Burundi pour s’adresser au CAJAC. « Seuls 25 personnes à Bujumbura rural et 24 à Cankuzo nous ont confiés leurs dossiers ». Mais pas question de se décourager. « La corruption n’est pas un fait établi, on peut la combattre », motive Séverine Diallo, conseillère technique de l’Abuco. Précisons que le projet CAJAC, qui travaille sur financement du PNUD, vient de souffler sa troisième bougie.