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Commercialisation du pain au Burundi : « La qualité est douteuse ! »

Dans-l’une-des-boulangeries-de-Bujumbura

Source : IWACU

Des écarts « énormes » sont observés par les consommateurs, dans les prix pratiqués dans la commercialisation du pain. Le Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité(BBN) tente de règlementer le secteur conformément aux standards de l’EAC.

Dans-l’une-des-boulangeries-de-BujumburaDepuis des temps immémoriaux, le pain a la cote aussi bien chez les petits que chez les grands. Certaines boulangeries sont plus prisées que d’autres. « Je ne peux jamais acheter mon pain ailleurs que chez Simbare (propriétaire d’une boulangerie se trouvant au centre-ville). Son produit est bien grillé, avec un très bon goût et un prix abordable », révèle E.N., 40 ans. Et de préciser qu’une baguette ordinaire lui coûte 750 Fbu.

G.K. ne se rend jamais chez Simbare. C’est la boulangerie Thomas de Jabe qui a sa préférence. Et le prix de la baguette ordinaire se vend à 550Fbu.

« Je ne peux pas dépenser plus cher alors qu’il y a des endroits où je peux avoir le même produit à un bas prix », indique-t-il.
Interrogé à propos de la fixation des prix, C.S., boulanger, explique : « C’est le coût de la production qui joue en 1er lieu. Ce coût est un élément principal. Il n’est pas le même chez les boulangers .Ce qui fait que les prix diffèrent. »
Soulignons que chez les autres boulangers, le prix d’une baguette varie entre 400Fbu à 12000Fbu. Et pour les autres sortes de pain, la variation de prix est de 500Fbu.

« Le secteur du pain devrait être règlementé ! »

Noël Nkurunziza, Président de l’Association Burundaise des Consommateurs (Abuco), estime que le ministère du Commerce devrait déterminer la marge à ne pas dépasser dans la fixation des prix. « Car les boulangers fixent les prix comme ils l’entendent », déclare le président de l’Abuco.
Par ailleurs, ce dernier affirme que la qualité du pain consommé au Burundi laisse à désirer : « Nous voyons, par exemple, du pain tronqué au marché. » Et de souligner que le Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de la qualité doit veiller à la qualité.

Bientôt les standards de l’EAC seront respectés

Le BBN reconnaît aussi que la qualité du pain vendu n’est pas bonne partout. «  Nous faisons des enquêtes pour voir si les boulangeries remplissent les normes de fabrication du pain établies par l’EAC. Mais à Bujumbura, je peux affirmer que plus de 50% des entreprises sont hors la loi », indique Georgette Nkorerimana, chargée de l’encadrement des entreprises agroalimentaires. Parmi ces normes figure l’état du bâtiment servant de lieu de fabrication du pain. « Le bâtiment doit être cimenté avec des murs lavables et sans fissures… », explique-t-elle.
Et de préciser que son institution est au stade de la sensibilisation : « D’abord, nous avons jugé bon de les sensibiliser, mais, plus tard, des sanctions pourront tomber.» En attendant de passer à l’étape de l’évaluation sur la qualité du pain sur le marché burundais, le laboratoire du BBN conseille aux consommateurs de recourir aux boulangeries qui mettent des emballages sur leurs produits « pour savoir la composition de la marchandise acheté.»
Quant à la fixation des prix, Iwacu a voulu en savoir plus chez le ministère du Commerce, en vain. Les autorités habilitées à répondre étaient en mission de travail, d’après le secrétariat.

Nadine NKENGURUTSE

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