Dans une conférence de presse que viennent d’animer les représentants de plus de 400 Organisations, Confédérations syndicales et syndicats non confédérés engagés dans la Campagne contre la Vie Chère au Burundi, ces derniers ont informé avoir déjà déposé un préavis de grève générale qui arrivera à échéance ce vendredi, le 27 février.
Cette décision, comme l'explique Tharcisse GAHUNGU, Président de la COSYBU, est intervenue après que le gouvernement ait refusé de donner suite à la correspondance lui adressée le 12 janvier 2015 et celle de rappel le 28 janvier 2015.
Signalons que dans les deux correspondances il était question de demander au gouvernement de supprimer la nouvelle de taxe de 42 fr bu/min sur les appels téléphoniques locaux pour revenir à la loi d’avant le 31 décembre 2014 d’une part et d’ajuster le prix du carburant à la pompe pour qu’il soit de 1700 fr bu au vu de la baisse du prix du baril sur le marché international d’autre part.
Selon le Président de la COSYBU, cette nouvelle taxe a affecté toutes les couches de la population et c’est dans l’intérêt du peuple qu’ils agissent. Après le 27 février 2015, lance Gabriel RUFYIRI, Président de l’OLUCOME et de cette Campagne contre la Vie Chère, nous serons en droit de déclencher notre grève générale.
Des questions ont été posées sur l’organisation de cette grève, s’il n’y aurait pas d’autres moyens de faire pression sur le gouvernement à part la grève, de vérifier si les sociétés de téléphonie mobile ne sont pas responsables de ce changement comme l’a annoncé le gouvernement qui dit avoir revu à la baisse cette taxe de 56 fr bu à 42 fr bu la minute, le prix du carburant qui est passé de 2050 fr bu à 1880 fr bu le litre.
Pour Gabriel RUFYIRI, cette tâche revient au gouvernement qui est censé contrôler toutes les entreprises sans exception aucune œuvrant dans le pays s’ils se conforment aux lois réglementaires. Même si le gouvernement a revu encore une fois à la baisse le prix du carburant, le Président du COSYBU trouve cette réduction insignifiante vu que les prix de transport stagnent au lieu de baisser sérieusement. La Campagne contre la Vie Chère, conclut-il, est prête à dialoguer avec le gouvernement sce dernier le juge nécessaire et c’est d’ailleurs l’unique voie pouvant empêcher cette grève qui s’annonce déjà.
Germain NAHIMANA