A l’occasion de la Journée Internationale de lutte contre la Corruption édition 2018, l’ABUCO-TI Burundi se joint aux autres organisations de la société civile du monde entier engagées dans la lutte contre la corruption. Le thème retenu est « Unis contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité
Depuis quelques années, le Burundi est engagé dans un vaste programme de réforme de son économie dans les secteurs clés porteurs de croissance. Pour y parvenir, la lutte contre la corruption a été inscrite dans le programme du Gouvernement notamment en déclarant la tolérance zéro à la corruption.
C’est dans ce cadre que des mesures ont été prises en vue de redresser la situation afin que le pays puisse tirer profit de ses ressources minières. :
- l’adhésion, en 2006, du Burundi au Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs ;
- l’adoption, en décembre 2010, par les douze États africains membres de la CIRGL du Plan d’action pour la mise en place de différents outils en vue d’améliorer la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles ;
- la Déclaration de Lusaka qui a marqué le coup d’envoi de l’Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (Initiative régionale sur les ressources naturelles, IRRN) ;
- l’existence d’une législation portant certification des minerais ;
- l’existence d’un Code minier intégrant des sanctions sur le trafic illégal des minerais ;
- l’échange de données régulier au sein de la CIRGL ;
- l’inventaire des sites miniers pour la traçabilité des minerais ;
- la création de l’Office Burundais des Mines et Carrières (OBM).
Même si, ces mesures ont permis d’améliorer la gouvernance économique en général et minière en particulier, générant par là des ressources pour le pays, force est de constater qu’une grande partie des recettes tirées de l’exportation des substances minérales extraites artisanalement ou industriellement ne rentre pas dans le Trésor Public.
Le pays se voit alors privé d’une partie importante des devises alors qu’il en a tellement besoin surtout au moment où certains partenaires techniques et financiers ont suspendu ou gelé leurs aides.
Face à cette situation, L’, ABUCO-TI Burundi :
1° invite le Gouvernement du Burundi à poursuivre les réformes déjà engagées et à impliquer davantage la population dans la surveillance du patrimoine national en général et du secteur minier en particulier
2° interpelle les Ministères en charge de la justice et la bonne gouvernance à donner des instructions aux institutions de lutte contre la corruption placées sous leur autorité de mettre tout en œuvre pour que toutes les devises issues de l’exploitation des substances minérales soient rapatriées dans le trésor public en traquant tous les contrevenants
3° invite toute la population à être vigilante et à dénoncer tout comportement de nature à porter atteinte au patrimoine national.
Fait Bujumbura ,le 9 décembre 2018
Le Président de l’ABUCO-TI Burundi
NDUWAYO Pierre