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COMMUNIQUE DE PRESSE SUR LES RESULTATS DU RAPPORT MONDIAL SUR L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION, EDITION 2019

En date du 23 janvier 2020, à l’occasion de la publication du rapport mondial sur l’Indice de perception de la corruption, Edition 2019, l’ABUCO-Transparency International Burundi s’est associée à d’autres Sections Nationales pour lancer un appel à tous, partout dans le monde, à s’élever contre la corruption parce que les résultats du rapport révèle que les pays dans lesquels les élections et le financement des partis politiques sont perméables à une influence indue de la part d’intérêts particuliers sont moins en mesure de lutter contre la corruption.
« La frustration face à la corruption du gouvernement et le manque de confiance dans les institutions témoignent de la nécessité d’une plus grande intégrité politique », a déclaré Delia Ferreira Rubio, Présidente de Transparency International. « Les gouvernements doivent s’attaquer de toute urgence au rôle corrupteur des grosses sommes d’argent dans le financement des partis politiques et à l’influence indue qu’elles exercent sur nos systèmes politiques.
POINTS CLES DE L’IPC

L’IPC note 180 pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public, en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts et enquêtes menées auprès de chefs d’entreprises. Cet indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

Plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50, le score moyen se situe seulement à 43. Depuis 2012, seuls 22 pays ont considérablement amélioré leurs scores, dont l’Estonie, la Grèce et le Guyana, et 21 pays ont sensiblement régressé, parmi lesquels l’Australie, le Canada et le Nicaragua.

Les recherches montrent que plusieurs des économies les plus avancées ne peuvent se permettre de faire preuve de complaisance si elles veulent maintenir leur élan de lutte contre la corruption. Quatre pays du G7 obtiennent des résultats inférieurs à ceux de l’an dernier : le Canada (-4), la France (-3), le Royaume-Uni (-3) et les États-Unis (-2). L’Allemagne et le Japon n’ont connu aucune amélioration, tandis que l’Italie a gagné un point.

CORRUPTION ET INTÉGRITÉ POLITIQUE

L’analyse montre que les pays qui obtiennent de bons résultats sur l’IPC ont également une mise en œuvre plus stricte des réglementations sur le financement des campagnes et un éventail plus large de consultations politiques. Les pays où les réglementations sur le financement des campagnes sont complètes et systématiquement appliquées ont un score moyen de 70 sur l’IPC, alors que les pays où ces Réglementations sont soit inexistantes, soit mal appliquées n’obtiennent respectivement qu’une moyenne de 34 et 35.

Soixante pour cent des pays qui ont considérablement amélioré leur score IPC depuis 2012 ont également renforcé leur réglementation sur le financement des campagnes.
« L’absence de progrès réels contre la corruption dans la plupart des pays est décevante et a une incidence négative importante sur les citoyens du monde entier », a déclaré Patricia Moreira, Directrice Générale de Transparency International. « Pour avoir une chance de mettre fin à la corruption et d’améliorer la vie des individus, nous devons nous attaquer à la relation entre la politique et l’argent. Tous les citoyens doivent être représentés dans la prise de décision. »
Les pays ayant des processus de consultation plus larges et plus ouverts ont un score moyen de 61 sur l’IPC tandis que les pays où il y a peu ou pas de consultation obtiennent un score moyen de seulement 32.
Une grande majorité de pays dont le score de l’IPC a considérablement diminué depuis 2012 n’engagent pas les acteurs politiques, sociaux et économiques les plus pertinents dans la prise de décision politique.
Les résultats de l’Indice de Perception de la corruption, édition 2019 pour le Burundi.

L’indice porte sur les perceptions de corruption dans le secteur public dans 180 pays. Le Burundi occupe la 165ème place avec un score de 19 sur 100.

Tableau illustrant le score pour le Burundi de 2012-2019

Année 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Score 19 21 20 21 20 22 17 19

En 2019, le Burundi a fait une faible avancée, il a gagné 2 points et 5 places par rapport aux résultats de l’IPC 2018.
Les résultats de l’IPC 2019 pour le Burundi montrent qu’avec la conjugaison des efforts des intervenants dans le cadre de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, des améliorations pourront se faire dans les années à venir. La lutte contre la corruption n’est pas l’affaire du gouvernement, tous doivent s’y impliquer.
Aux termes de la publication de l’indice de perception de la corruption édition 2019, des recommandations particulières sont adressées à certains pays dont le Burundi :
– Démontrer un engagement visible envers la lutte contre la corruption de la part des dirigeants politiques, notamment au Burundi, au Congo et au Mozambique.
– Protéger les défenseurs des droits humains, les analystes politiques, les militants anti-corruption et les journalistes d’investigation et leur permettre de s’exprimer sur les problèmes de corruption.
-Améliorer la santé des institutions démocratiques. Cela implique de soutenir la participation, la transparence et la confiance, ainsi que les freins et contrepoids nécessaires.

Pour consulter les résultats, visitez le site : https://www.transparency.org/cpi2019.

Pour l’ABUCO-TI Burundi
Pierre NDUWAYO
Président

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