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La transparence dans le secteur minier, une nécessité

Ce vendredi 29 juillet 2022, l’Association Burundaise des Consommateurs–Transparency International (ABUCO-TI) Burundi a organisé un atelier de sensibilisation à l’endroit des médias sur la transparence de la propriété des bénéficiaires. Cet atelier était confié aussi à la jeunesse burundaise. L’objectif de cet atelier était d’amener les médias à faire le plaidoyer pour qu’il y ait une transparence dans le secteur. Considérés comme le burundais de demain, les jeunes quant à eux, devrait s’approprier et s’imprégner du secteur pour une gestion rationnelle dans l’avenir.

Depuis belle lurette, l’Association Burundaise des Consommateurs-Transparency International Burundi (ABUCO-TI Burundi) mène des activités dans le but de plaider pour que la transparence dans le secteur minier soit un mot d’ordre. Parmi ces activités, l’on citerait un arsenal de recommandations issues de l’étude d’évaluation du secteur minier sur le cadre légal régissant les mines auxquels on ajoute une étude sur les comptes des institutions supérieures de contrôle (rapport du vérificateur général) et sur le statut de la législation sur la transparence de la propriété des bénéficiaires au Burundi.

Cependant, malgré toutes ses activités, l’ABUCO-TI Burundi remarque qu’il y a encore un chemin à faire. Il reconnait quand même qu’il y a des avancées qui sont opérées notamment la résiliation du contrat qui lie le gouvernement du Burundi et l’industrie extractive Rinbow Mining Burundi. Cette suspension est intervenue après que le gouvernement remarque un déséquilibre au niveau des clauses.L’État ne profite pas des ressources minières. Les industries extractives exploitent le sous-sol burundais, mais le pays ne bénéficie pas d’une juste part des revenus générés par l’exploitation des minerais.
Des défis à relever
L’exploitation minière au Burundi fait face à nombreux défis notamment l’insuffisance du courant électrique, le manque du personnel qualifié en la matière, l’absence des infrastructures appropriées dont des routes, etc. Malgré cet arsenal de défis, le secrétaire général et porte-parole de l’ABUCO M. Noel Nkurunziza trouve que, puisque la transformation industrielle n’est pas possible. Localement, vaudrait mieux opter pour une transformation semi-industrielle. Comme ça, on saura la quantité exportée et les revenus générés. Par rapport au personnel outillé en la matière des mines, M.Nkurunziza rappelle que c’est à l’époque de Bagaza où des étudiants ont été envoyés à l’étranger pour faire des études sur la gestion, le traitement et les propriétés des minerais. Il regrette cependant que ces gens soient actuellement à la retraite ou sont sur le point d’y être. Il invite le gouvernement à faire de la sorte, sinon créer une école ou une branche au sein des universités qui enseigne sur les mines. Ici, aussi il doute de l’existence du personnel enseignant, capable d’enseigner cette filière. Il invite les jeunes à embrasser cette filière sur les mines car elles sont prometteurs. Pour M.Nkurunziza, au lieu que les mines soient volées vaudrait mieux n’est pas toucher et attendre le temps où le Burundi aura un personnel outillé en la matière.
Pierre Nduwayo, président de l’ABUCO, lui aussi invite les jeunes encore sur le banc de l’école d’affronter le domaine de l’exploitation minière car pour lui, le terrain est vierge. Considérés comme les Burundais de demain, les jeunes doivent voir loin et arriver là où leurs parents n’ont pas pu arriver. Pour que les mines soient exploitées de façon industrielle, un jeune universitaire qui a participé à l’atelier trouve qu’il faut plus songer au transfert des technologies et des connaissances. Il donne l’exemple du Marc où pour exploiter le pétrole, le pays a signé des contrats avec une société française sur une période donnée. Après cette période, la société est partie laissant derrière elle, les infrastructures et un personnel local formée. Il trouve donc que ce modèle peut être appliqué au Burundi.

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